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Les petites capsules autonomes d’Urbanloop profitent de l’« effet JO »

C’est une attraction inattendue pour les spectateurs des Jeux olympiques (JO) de Paris. Dans la base de loisirs de Trappes-Saint-Quentin-en-Yvelines, d’étranges petites capsules autonomes Urbanloop permettent d’aller du parking à la fan-zone sans avoir à marcher, quand on le souhaite. Arrivé à la station, il suffit de choisir la voiture de tête, d’ouvrir la porte, de s’installer dans l’un des deux fauteuils et de choisir la destination. La cabine étroite file alors seule, à la vitesse de 30 à 50 kilomètres/heure. Le jour d’épreuves des JO, lorsque la fan-zone est ouverte, les volontaires se bousculent pour l’essayer. Ce mercredi 31 juillet, très calme sur la base de loisirs, une maman est venue avec son fils.
Le système est lauréat du concours Jeux olympiques et paralympiques, organisé par le ministère des transports pour montrer une France innovante qui propose des solutions afin de décarboner nos déplacements. Urbanloop, qui emplois trente personnes, a été créé par des professeurs et des étudiants de l’université de Lorraine, à Nancy.
Pendant ce test de dix-sept mois lancé à Saint-Quentin-en-Yvelines, une dizaine de capsules vont tourner sur rails, suivant un circuit large comme une piste cyclable. Elles doivent circuler pendant cinq saisons (dont deux en autonomie) pour être évaluées par tous les temps. Chacune a un nom : Malika, Natacha, Marie… « Ce sont les prénoms de femmes qui ont soutenu le projet et que Jean-Philippe Mangeot [le fondateur et président d’Urbanloop, professeur d’informatique et de réseaux industriels à Nancy] a voulu remercier », explique Noémie Bercoff, directrice générale d’Urbanloop.
Il existe aussi un prototype sur le site de l’université à Nancy, ainsi qu’un projet d’installation dans cette ville dès 2026, pour connecter un parking relais au centre-ville en passant par la Cité judiciaire. Mais Saint-Quentin-en-Yvelines, où les transports sont gérés par Keolis, filiale de la SNCF, est la première installation à accueillir du public.
Ce dispositif inventé en Lorraine doit permettre de transporter, à la demande, les voyageurs qui, après le terminus du bus ou du tramway, ou après s’être garés au parking, ont encore quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre leur entreprise, le centre-ville ou un service public. « Cela suffit pour préférer la voiture aux transports en commun, explique Noémie Bercoff. Nous sommes la solution pour ces derniers kilomètres ». Et ce même avec peu de voyageurs.
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